Goult

Goult : conservatoire des terrasses

(photos provenant du site : Martine Passion photos http://photosvillages.canalblog.com/archives/2017/02/21/34966024.html)

Découvrez un village qui offre un patrimoine de pierre sèche exceptionnel, c’est un village authentique situé dans le Parc Naturel Régional du Luberon.
Se garer dans le village, place de la Libération ou Place St Pierre. Monter au village à pied.
Le village perché de Goult domine les vallées du Calavon et du Limergue. Goult accueille ses 1 200 habitants entre les Monts de Vaucluse et la riche plaine agricole du Calavon. Savamment restauré dans l’amour des vieilles pierres, le village offre de belles demeures aux façades de pierre et d’ocre. Ruelles, passages voûtés, arcades et porches anciens guident les pas charmés des visiteurs vers de belles places à l’ombre des micocouliers centenaires.

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Un patrimoine de pierre sèche entouré de cultures agricoles

Le château (privé) de la maison d’Agoult, agrandi par la famille Donis au XVIIe siècle. Echauguettes à chaque angle, l’escalier intérieur est un des plus remarquables de Provence, le château disposait aussi d’une glacière dans ses caves. Une cour intérieure s’ouvre sur la rue par une grille ouvragée et les vestiges d’anciens remparts semblent préserver l’art vivre et la douceur de l’âme provençale qui règnent dans le village.

Après la visite du beau  moulin de Jérusalem , prendre le chemin et suivre les panneaux didactiques et balisage bleus. Après quinze minutes de promenade en pente douce, on bascule d’un siècle en surplombant le cirque naturel qui abrite le conservatoire des cultures en terrasse.

Fait de terre et de pierres sèches, de jardins suspendus au-dessus de la plaine du Calavon. Ici, les restanques font comme un théâtre à ciel ouvert avec des travées en chemin caillouteux dans les chênes verts. Une petite pause s’impose sur les bancs de calcaire d’une borie cernée d’oliviers et d’amandiers de fleurs, d’herbacées vivaces et de vergers traditionnels judicieusement conservés. Ces terrasses nommées par les provençaux « restanques » ou « bancau » ont été construites dans un amphithéâtre naturel, protégé du mistral et du gel par son exposition plein sud, à proximité du village. Elles étaient un appoint aux terres cultivées de la plaine  fertiles mais inondables.
Les cultures en terrasse associent l’eau, la terre et la pierre.

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L’eau dont on maîtrise le ruissellement par le captage dans des aiguiers. La pierre, retirée du sol, permet des constructions caractéristiques d’assemblages en pierre sèche. La terre peu fertile mais qui débarrassée des pierres, exposée plein sud, irriguée et chauffée par les pierres des Restanques, permet la culture de potagers à la production précoce, l’olivier et l’amandier s’y sentent à leur aise et des alvéoles aménagées dans les pierres des Restanques accueillaient des abeilles qui en plus de donner leur miel, fertilisaient toutes les cultures alentours.

À la fin de la visite, s’il vous reste de l’énergie Pour pimenter la flânerie, même avec des enfants, s’ils sont conciliants, il faut descendre jusqu’à Notre-Dame-des-Lumières et saluer le buste en bois sombre de la vierge découverte par hasard dans un buisson, au XVII. Sans être un pèlerin assidu, on peut visiter le sanctuaire qui rappelle les mystérieuses boules de lumières baladeuses qui, du cimetière à la vieille chapelle, illuminaient les nuits locales en terrorisant tout le monde. Finalement, on a conclu aux signes divins et Notre Dame rassemble des centaines de fidèles tous les 15 août depuis quatre siècles. Je vous recommande leurs ex-votos exposés qui sont parfois truculents.

Si vous avez un peu chaud, poussez jusqu’à l’Imergue qui coule dans le vallon protecteur de vestiges gallo-romains, d’une source et d’un autel aux nymphes. Les divinités de l’eau folâtraient dans le coin, bien avant la Vierge noire.